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L’oeuvre Chorégraphique; Esthésiologie; Corps; Image; Conscience du Corps.
Dans notre thèse, nous affirmons l’oeuvre chorégraphique comme une expérience poétique et éducatif. Nous considérons l'œuvre chorégraphique comme une lettre du visible qui, en raison de sa poétique des mouvements et des sensations, est écrite et installée dans les corporalités qu'elle implique. Votre opération d'expression nous permet de percevoir le potentiel symbolique humain, afin de nous éduquer au sensible et à la création de sens. Dans la recherche, nous avons défini les objectifs suivants: 1) réaliser une appréciation esthétique des œuvres, dans leur poétique, leurs images et leurs expressivités; 2) établir des relations phénoménologiques entre le corps, les images de la danse et l'intercorporalité; et 3) indiquer les perspectives de compréhension de l'éducation par l'intercorporalité, l’oeuvre chorégraphique en tant qu'expérience poétique et éducative et la conscience corporelle. Nos recherches ont la Phénoménologie Merleau-Ponty comme référence théorique et méthodologique et nos principaux interlocuteurs sont Merleau-Ponty (1945/1999; 1969/2002; 1964/2005), Paul Valéry (1939/2015) et, dans la relation entre principaux interlocuteurs et éducation, Nóbrega (2015; 2018), ainsi que les travaux développés par le groupe de recherche Estesia. Notre corpus d'analyse se compose de quatre œuvres chorégraphiques choisies intentionnellement, toutes par le chorégraphe Jérôme Bel, qui sont: Véronique Doisneau (2005), Pichet Klunchun et moi-même (2005), Jérôme Bel (1995) et Gala (2015). Le critère de choix des œuvres et des analyses effectuées part du sens, dans le sens d'une ouverture à de nouveaux horizons de significations pour les interlocutions entre l'œuvre chorégraphique et le phénomène éducatif. A partir de la réduction phénoménologique et de la référence d'Atlas Mnémosyne (2012), nous comprenons que l’oeuvre chorégraphique comme expérience poétique et éducatif nous donne à voir des emblèmes du monde, des champs de création d'autres significations, des croisements d'affections, de subjectivités et altérité. Cet événement n'est pas d'ordre intellectuel, mais d'ordre de vie perceptuelle. Elle se produit par une opération d'expression, de vie perceptuelle, d'empathie kinesthésique et du corps esthésiologique. Et, il nous apprend à comprendre le phénomène éducatif comme intercorporalité, dans la mesure où, dans la relation intercorporelle, dans ce qui nous manque et dans les autres, nous percevons des éléments d'interprétation et des relations d'intelligibilité autres avec le monde, la réinvention de la culture et l'histoire, et le renforcement des attitudes éducatives qui mettent l'accent sur la liberté d'expression, l'écoute sensible, l'autonomie de pensée, la créativité et la prise en compte du corps dans le phénomène éducatif, dans les dimensions les plus diverses de la vie.